you and i, we were born to die. (r)

Come on take a walk on the wild side
Let me kiss you hard in the pouring rain
You like your girls insane
Choose your last words, this is the last time
Cause you and I, we were born to die
© LANA DEL REY + TUMBLR

Le refuge prenait toujours une grande partie de sa vie depuis sa fondation. Peu importe les animaux, elle éprouvait le besoin irréfutable de prendre soin d'eux. C'est de cette façon qu'elle décida d'adopter deux chiens sans refuge blessé. Bien sûr, elle leur procura les soins nécessaire. Depuis, elle vivait heureuse avec Wolfy, Grumpy et Kyra. La dernière étant sa colocataire, meilleure amie et copropriétaire du refuge avec elle. La vétérinaire se réveille se matin en sursaut. Gracieuseté de son chien Grumpy qui comme à son habitude avait envie de faire son chien boudeur et de mauvaise humeur. Elle ouvre un oeil puis grogne. Elle tente de le chasser mais en vain, il revient en charge lui lécher le visage. « D'accord, d'accord, t'as gagné, je me lève. » C'est une Daphne pire que fatiguée qui se retrouve dans la cuisine pour donner de la nourriture à ces deux chiens. Elle prend rapidement une tasse de café, sachant très bien qu'elle ne tolère pas trop bien cette boisson. Vient rapidement l'heure du dîner alors qu'elle travaille sur des factures pour le refuge et la petite clinique. Elle et Kyra se sont entendu pour avoir un avant-midi de congé par semaine. Celui de Daphne étant le mardi, elle ne travaillait qu'à partir de quatorze heure. Vers midi, elle décida de sortir promener les chiens. Elle prit rapidement les laisses et se dirigea vers le Purple Hills Playground. Le seul endroit où Grumpy devenait quelques minutes Happy lorsqu'il était en contact avec les chiens. Elle sort quelques jouets et s'amuse avec eux. Sourire sur le visage, rire. Daphne adore ces chiens, certainement les deux amours de sa vie. Elle ne regrette pas de les avoirs adopté, tout comme Kyra qui les adore presque autant qu'elle. La brunette continue de s'amuser avec eux, s'arrêtant parfois pour permettre au enfant de venir flatter ces gros toutous. C'est lorsqu'elle s'amuse avec un frisbee qu'elle l'aperçois... lui. L'homme du bar qui avait prit un vert de lait et qui se disait anesthésiste. Disons simplement qu'elle connait ce qu'il vit plusieurs jours par semaine lorsqu'elle doit opéré un animal. Elle s'approche de lui, puisque le frisbee est a ces pieds. Elle aurait bien envoyé un chien, mais ça aurait sans doute sembler anti-sociale et rude. Surtout que Wolfy aurait été du genre à lui sauter dessus pour le lécher alors que Grumpy l'aurait sentit puis serait reparti complètement indépendant. Daphne s'approche donc, baissant les yeux vers les chiens qu la suivent, restant tout prêt d'elle, n'osant pas trop s'approcher de l'homme. Sauf Wolfy qui comme à son habitude, la joue câlin et adorable. « Désolé, il adore les câlins. » Elle replace une mèche derrière son oreille en le fixant. Moment plutôt embarrassant. Elle déteste qu'on la voit dans son élément naturel même si elle aime les animaux et surtout ces chiens.

Les jours et les semaines s’enchainent dans la petite ville de Woodley Mills, Pennsylvanie. On pourrait croire qu’a force je me ferais franchement chier. Après tout, un homme comme moi s’épanouit mieux dans les grandes villes. J’en ai parfaitement le profil, bruyant, ambitieux, toujours à droite et à gauche. Et pourtant, il y a toujours un évènement pour me faire rester. Ce ne sont pas mes petites affaires illégales qui me bloquent dans le coin, bien au contraire, je pourrais tout diriger depuis New-York, Londres ou encore Paris. Non, ce sont plutôt les femmes. Oui, toujours elles. Moi qui pensais en avoir fait le tour, du haut de mes quarante quatre ans, et pourtant, il y en a toujours une pour me faire tourner la tête. Je ne parle pas d’Olivia. Cette dernière est plutôt divertissante, et pas désagréable à promener un peu partout, mais mes pensées vagabondes plutôt vers une jolie petite brune. Quelque chose dans son apparence me rappelle une autre que j’ai connu il y a bien longtemps. La seule à m’avoir convaincue de me passer la bague au doigt. Cette ressemblance frappante, m’agite un peu trop, je devrais d’ailleurs m’inquiéter de cette donnée dans l’équation que cette brune forme avec mon fils. Si elle me rappelle autant sa mère, que devrais-je penser du choix de mon rejeton ? Ais-je bien le droit de ressentir cette espèce de démangeaison dans la gorge en pensant qu’elle est la petite amie de mon fils ? Devrais-je refréner mes ardeurs pour cette même raison ? Peut-être bien oui, ce serait tout à fait raisonnable. Malheureusement, la raison et moi, on n’a jamais cohabité, et je ne pense pas que ça commencera aujourd’hui.

(…) Au cours de cette journée comme les autres, je me dirige vers le Purple Hills Playground. Ce n’est pas mon endroit préféré. Voir des gamins courir partout, des mères en cloques ou bien pire des chiens en liberté ne me ravit pas. Je dois pourtant m’y rendre, c’est le chemin le plus court pour rejoindre un bureau de poste de l’autre côté de la ville. Le pas assuré, le regard tantôt sur le cadran de ma montre, tantôt sur le chemin, je me presse. J’évite avec une grimace quelques merdes de chiens tout en tachant de ne jamais poser un regard sur un enfant, de peur qu’il me saute dessus, sans aucun doute. Et puis, je manque de marcher sur un frisbee. Mon agacement atteint son comble, je me stoppe, bien décidé à déverser mon avis sur ce manque de tact auprès de la mère ou du père de l’enfant qui vient de le lancer dans ma direction. Contre toute attente, la brune de mes pensées se dirige vers moi à la place. Suivie de pas un mes deux chiens à ses chevilles. Arrivé à ma hauteur, l’un d’eux se frotte contre moi, désireux de caresse. Je réprime une grimace, tout en me reculant de quelques centimètres. Je me souviens vaguement d’une conversation au restaurant avec mon fils, Daphne est Vétérinaire et amoureuse des animaux : il va falloir faire avec. – Désolé, il adore les câlins. J’ai du mal à apercevoir un sourire ou même à accrocher son regard, tellement elle évite le mien. Le contraste est fascinant entre notre première rencontre –sans aucunes idées de nos identités respectives- et cette entrevue fortuite. – Est-ce que son caractère se définit en fonction de sa maîtresse ? Les mots m’échappent bien trop vite, me voila repartit dans une tentative de flirt. C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me dire que la demoiselle est prise, et d’autant plus par mon fils. – Ce sont les tiens ou ils viennent du refuge ? J’essaye de reprendre un fil de conversation plus approprié. – Je suis content de te revoir. Je me garde bien d’ajouter sans mon fils.

Le plein air est certainement l'endroit préféré de Daphne. Mettre le nez dehors lui plait autant que ces deux chiens. C'est spécialement la raison qui l'a pousser à adopté ces deux adorables bêtes. Décision qu'elle ne regrette en rien. Bien que ces chiens la définissent, Daphne est beaucoup plus assagit et mature qu'eux. Elle sait se faire mature, drôle et amusante quand il le faut, et stricte quand c'est nécessaire. Elle aime pensé qu'elle est une jeune femme accomplit. Le parc, un de leur endroits préférés au quatre - avec Kyra qui malheureusement ne pouvait venir faute de trop de travail aujourd'hui - était toujours apprécié les mardi matin. C'est un bon moyen de faire de l’exercice physique et de se garder en santé. Comme à son habitude, elle retire la laisse des chiens pour les laisser jouer. Il l'écoute au doigt et à l'oeil, apprentissage qu'elle doit à Kyra. Cette femme au cheveux roux qui représente toute sa vie et avec qui elle a l'honneur de réalisé un rêve commun; leur refuge. Daphne finit par s'amuser avec eux, elle aussi. C'est a ce moment précis que le frisbee tombe au pied de Morris - ou plutôt Monsieur Cohle, alias le père de son petit-ami qui a flirter avec elle - laissant un malaise sur le visage de la brunette. Elle marche tout de même vers le disque volant, ne le ramassant pas tout de suite. Le simple fait de se pencher devant lui pour qu'il remarque sa poitrine, lui donne la chair de poule. Aussitôt qu'il ouvre la bouche pour parler, il gâche tout le petit jeu de séduction de l'autre soirée au bar. Elle commence subtilement à comprendre pourquoi il buvait un verre de lait au lieu d'eau ou de boisson non-alcoolisée. « Est-ce que son caractère se définit en fonction de sa maîtresse ? » Cette fois-ci, au lieu d'éviter son regard, Daphne plante ces yeux dans les siens avec ce petit air de "tu veux rires j'espère" planté sur le visage. Les sourcils levés et la bouche entre ouverte. La séduction est un art plutôt fragile avec les Plunket. « Ce sont les tiens ou ils viennent du refuge ? » Question à laquelle elle peut facilement répondre. La façon à laquelle il a enchaîner les deux questions assez différente la jubile. Que serait-il prêt à faire pour profiter et passer ne serait-ce qu'une nuit en sa compagnie? Elle se sent soudainement curieuse de le savoir. Elle répond tout de même à sa question de façon banale en appuyant sur la réponse à sa première question. « Celui qui te colle appartient à ma colocataire. Le mien - et donc celui qui a mon caractère - c'est l'autre là. Le petit boudeur. » Elle sourit en regardant Morris. Grumpy et elle ne formait qu'un. Si elle aurait été un peu plus stupide, ils seraient tous les deux probablement en train de se grogner un et l'autre dessus. Mais heureusement, elle a le don de l'intelligence. « Je suis content de te revoir. » Phrase qui manque la toucher. Mais elle se retient tout de même. Avouons-le, comment pourrait-elle lui succomber? Elle est bien trop intelligent pour être séduite par lui. Elle sait exactement ce qui se cache dans sa tête. Encore un homme qui prouve que leur race ne pensent pas avec la bonne partie de leur corps. Comme pour ajouter un peu de honte à sa vie, Grumpy se décide à aller se coller contre Morris laissant Daphne complètement abasourdie et vexée que son chien n'agissent pas comme elle le veut. Aussi borné qu'elle il faut croire. « Contente de vous revoir aussi, Monsieur Cohle. » Elle utilise ces mots uniquement pour voir le visage de l'homme se décomposé. Elle n'est pas inapte à détecter quand elle plaît à quelqu'un. Sa façon de parler et surtout cette main sur sa cuisse au bar, voulait tout dire ce que sa bouche et son cerveau n'arrivait pas à articuler. « Tu te rendais où exactement? À ce que j'ai pu comprendre, tu habites étrangement loin du refuge. » Brett lui avait fourni quelques renseignements après le souper. Ni vu ni connu, elle en savait beaucoup plus sur lui qu'il n'en savait pour elle. Assez pour vouloir le faire patienter un peu dans se jeu de séduction. Malgré tout, Daphne est attiré et fortement intéressé par lui. Elle ne le laisse tout simplement pas voir.

Bien vite, la fuite dans ton regard se change en quelque chose de plus dur. J’ai comme déclenché ce petit côté de défis à l’arrière de tes yeux. – Celui qui te colle appartient à ma colocataire. Le mien – et donc celui qui a mon caractère – ce l’autre là. Le petit boudeur. Je pose un instant un œil sur le boudeur en question. C’est drôle tu en parles comme on parlerait de ses enfants. Je ne comprendrais jamais cette envie –intentionnelle ou non- de faire des animaux quelque chose de plus proche de l’humain. Ce sont des animaux après tout, et pas des joujous. Soit. Je ne suis pas idiot et je ressens bien entendu ta réserve à entrer dans mon jeu. La seule question est pourquoi ? Est-ce que ce n’était qu’une façon d’être l’autre soir, et comme bien d’autres demoiselles tu aimes être convoitée juste pour une soirée ? Ou bien une once de honte sachant que tu sors avec mon fils ? – Contente de vous revoir aussi, Monsieur Cohle. Ce vouvoiement et la façon dont tu m’interpelles me fait un peu chier. D’ailleurs je fronce les sourcils avant de voir avec ravissement ton chien venir me coller à son tour. C’est con, mais j’y vois là un petit espoir. – Tout espoir n’est pas perdu alors. Je lâche, parlant du chien et par extension de toi en face de moi. J’arriverais bien à t’apprivoiser un jour ou l’autre, que tu le veuilles ou non. – Tu te rendais où exactement ? A ce que j’ai pu comprendre, tu habites étrangement loin du refuge. Un petit sourire se dessine sur mon visage. Essayerai tu d’en savoir plus sur mon emploi du temps sans en avoir l’air ? – Et par toute logique je devrais rester dans mon périmètre ? Je sais lancer des piques moi aussi, si tu le veux tant. J’apprécie le changement soudain de vouvoiement en tutoiement. Beaucoup plus intime, et après tout qui convient parfaitement aux relations que j’espère voir naitre entre nous. – Je ne pensais pas que mon emploi du temps t’intriguait autant. Je te regarde, longuement. Mes yeux bleus essayent de sonder ce que tu peux bien cacher dans ta petite tête. – Mais tu as raison, je ne fréquente pas beaucoup le parc, c’est juste un raccourci vers l’autre côté de la ville. C’est évident que je ne colle pas avec le reste des habitants actuellement autour de nous. Tes chiens commencent à s’impatienter, et heureusement pour moi, cessent de se frotter contre mes jambes. – Je te payerai bien un café, mais je me doute que tes animaux soient appréciés. Je me doute que ma remarque ne te plaira pas, mais je ne suis pas du genre à peser mes mots. Et puis, étrangement, une vision de mon fils m’échappe. – Il a toujours voulu avoir un chien étant gamin. Je ne précise pas de qui je parle, tu vas bien vite comprendre. Pendant un moment, j’essaye de me dire qu’ils doivent être un joli couple heureux, entouré de chiens et de plaisirs simples. J’aimerais que ce soit le cas, après tout moi, je n’ai jamais pu créer un tel environnement plus jeune.