WOODLEY MILLS.
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 + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)

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Berlioz Bakowski
Emy Jones
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Emy Jones

Emy Jones


ARRIVEE A WM : 16/04/2014
MESSAGES : 13
PSEUDONYME : b.dreams

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MessageSujet: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeMer 16 Avr - 12:53

❝ Emily "Emy" Jones.
arrêtez sinon je tire une balle dans la tête à la main !
credits © tumblr.


PRENOM(S) NOM Emily Jones, mais tout le monde m'appelle Emy. AGE Dix-neuf ans, sir ! DATE ET LIEU DE NAISSANCE J'suis née le 25 avril de l'année 1994 (ce qui fait que j'ai techniquement 18 ans, mais on va pas chipoter pour quelques jours, hein ?), à Woodley Mills. NATIONALITE américaine, comme le macdo. STATUT CIVIL célibataire et je pleurs. ETUDES/METIER(s) étudiante en droit. TRAITS DE CARACTERE vive - déterminée - têtue - brave - gentille - maladroite - curieuse - bavarde - puérile - immature - inconsciente - casse-cou - gamine - rancunière - coquette - bordélique - irresponsable - un brin rebelle - maligne - franche AVATAR Victoria Justice. GROUPE TIGHTROPE'S SKILLS.[/quote]
✲ ✲ ✲
(do you want to build a snowman?)
AVEC TES VOISINS : GRANDE HISTOIRE D'AMOUR OU ENNEMIS JURES?
Ça dépend lesquels... Si on parle de la vieille d'en face qui me jette des cailloux dessus quand je passe devant chez elle, alors non, j'aime pas mes voisins... mais si on parle du beau-gosse de la vie qui a emménagé dans la maison à côté de la mienne... et ben là, ça change tout, voyez-vous ! Mais sinon, en règle générale, je suis en bon termes avec mes voisins... en même temps qui peut résister à une bouille comme la mienne ? *okjesorsloin*

EN SOMME, QUE PENSES-TU DE WOODLEY MILLS?  
C'est plutôt sympa comme ville... Enfin, je veux dire, y a pas trop à se plaindre quoi... C'est pas comme si je vivais dans un pays où c'était la grosse mierda... Et puis le paysage est joli, même si, pour être honnête, je ne compte pas rester ma vie entière ici. Pour l'instant, je n'ai pas eu l'occasion de partir, mais dès qu'elle se présentera, je dirai byebye à la ville qui a bercé mon enfance.  


(the heart on your sleeve)
Emy est très certainement la personne la plus maladroite de la terre. S'il y a une gaffe à faire, soyez certain qu'elle la fera + Son petit frère lui a un jour piqué tous ses sous-vêtements pour se fabriquer un hamac. Allez savoir ce qu'il se passe dans la tête de ce gosse ! +  Emily connait par coeur le générique du Prince de Bel Air ou de Ghostbusters... le seul problème, c'est qu'elle chante comme une casserole. + Elle connait ses meilleurs amis depuis l'enfance... elle n'a jamais été de ce genre de personne à avoir quinze mille amis. + Elle conduit une vieille voiture, qu'elle partage avec son frère... du coup, la plupart du temps, elle marche. + Sa chambre est un énorme bordel. C'est propre, mais il y a des trucs qui traînent de partout... + Elle a fait de la danse étant enfant, mais sa prof n'a pas supporté sa maladresse et l'a rapidement viré du cours.


THE BACKSTAGE.
PSEUDO/PRENOM b.dreams.
AGE 21 ans.
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Dernière édition par Emy Jones le Mer 16 Avr - 13:26, édité 2 fois
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Emy Jones

Emy Jones


ARRIVEE A WM : 16/04/2014
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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeMer 16 Avr - 12:53


(living like there's nothing left to lose)
Allô ?
C’est une caméra, dis pas allô !
Ben je dis quoi alors ?
Beeeen… je sais pas moi… dis bonjour !
Ouais, mais si les gens regardent la vidéo le soir ?
Mais tu m’as pas dit que c’était un journal intime ?
Si
Bah fais pas chier, personne regardera cette vidéo ! De toute façon, tout le monde s’en fou !
Tu es très vexante, tu le sais ça ?
Ta gueule !
De pire en pire !
Bref, tu m’as soûlé pour que je te prête ma caméra donc filme, raconte ta life et arrête de faire chier !
Maiiiiiiis t’es une vielle crotte de chacal !
Ben la vieille crotte de chacal, elle va à son cours de poterie, donc bye !
QUOI ? Tu m’abandonnes ?????
Ouais, désolée !
Ô tristesse…


Donc voilà, j’me retrouve toute seule, une fois de plus… mais bon, je vais survivre… Alors, si vous tombez sur cette vidéo c’est que… vous avez fouillé dans mes affaires… ou alors, j’me suis fait cambriolée… Ou alors, vous venez du futur et je suis devenue une rock star et cette vidéo vaut des milliards et tout le monde se l’arrache !!! Ou pas… Bref, à l’heure où je vous parle, nous sommes en 2014, au mois d'avril, pour être plus précise. J’ai décidé de raconter mon histoire. Non pas que je la trouve particulièrement intéressante, mais disons que j’en avais marre de raconter ma vie sur un vieux journal. Du coup, j’ai décidé de faire un super journal intime par vidéo, c’est moins fatigant et puis j’aime bien parler, alors ça tombe bien. Et puis comme ça, dans trente ans, quand je serai riche, célèbre, belle, intelligente. Quand j’aurai un mari adorable, trois enfants casse-pieds, un chien, un poulpe et une girafe et ben… j’pourrai regarder cette vidéo et m’extasier sur ma personne. VOILA.
Bref, je m’appelle Emily Loane Jones et je vais vous raconter mon histoire…


Chapitre 1
« C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. »

Je suis née un certain vingt-cinq avril de l'année 1995, à Woodley Mills. Mes parents, Taylor et Josh Jones, ont toujours été de bons parents. Enfin, j'veux dire, on n'a jamais manqué de rien. On ? Ma soeur, mes frères et moi. Et oui, chez les Jones, ont est du genre nombreux. En premier lieu, il y a Ashley, l'aînée de la famille. On a longtemps partagé la même chambre, elle et moi et pourtant... on ne s'entend pas vraiment bien. Quand nous étions enfants, Ashley était plus du genre à jouer à la Barbie et moi, à grimper dans les arbres. Et puis il faut dire que nos cinq ans d’écart n'ont pas vraiment arrangé un quelconque rapprochement. Et à l'âge où je ne pensais qu'à jouer avec mes amis, Ashley était une adolescente qui passait des heures à papoter au téléphone avec ses copines et à parler garçons... autant vous dire que ma grande sœur et moi n'avons jamais été sur la même longueur d'onde. Ensuite, il y a Jeremy, que tout le monde appelle Jez. Il a vingt-et-un ans et notre proximité aux niveaux des âges nous a énormément rapproché... Gamins, Jez et moi étions inséparables. On passait des heures à jouer dans l'allée, devant la maison. On grimpait dans les arbres, on faisait des blagues au voisinage... C'était vraiment marrant, même s'il fallait continuellement pousser Jez pour qu'il se décoince et ne fasse pas sa poule mouillée... Avec le temps, Jez et moi avons gardé cette proximité et je crois, que c'est le seul de ma famille avec qui je m'entends aussi bien... Ensuite, il y a Ethan, le cadet de la famille. Ethan a douze ans et comment vous dire ?... c'est le diable incarné. Ethan passe son temps à emmerder son petit monde et sa plus grande passion dans la vie, c'est de pourrir mon existence... mais bon, c'est mon petit frère et même s'il est idiot, je l'aime bien. Et enfin, il y a moi, Emily Jones, plus communément appelée Emy. J'ai toujours été la plus casse-cou de la famille, au grand désespoirs de mes parents... d'autant plus que je suis très certainement la fille la plus maladroite de la terre. Je vous jure, c'est comme si j'avais une mauvais étoile au-dessus de ma tête. Quand j'étais enfant, je revenais constamment à la maison avec des vêtements troués... et même si mon caractère aventureux semblait impressionner quand j'étais enfant, désormais, c'est une toute autre histoire. A la fac, j'suis carrément transparente... enfin, il arrive que l'on me remarque, mais ce n'est jamais pour de bonnes raisons. J'suis la fille dont on ne se souvient pas du prénom... vous savez, cette fille dont on se rappelle à cause de ses mésaventures, du genre : « ah oui, c'est toi la fille qui est tombée en plein milieu du réfectoire et qui a renversé son plateau sur ses vêtements ? ». Ouais, ouais, c'est moi. La godiche de service. Et autant vous dire que mes camarades de classe ne se gênent pas pour me remémorer mon mauvais karma. Enfin bon, je vis une petite vie tranquille avec ma sœur, mes frères et mes parents. Nous ne sommes pas vraiment riches, sans vraiment être pauvres... En fait, mes parents travaillent énormément pour subvenir à nos besoins. Avoir six bouches à nourrir, ce n'est pas franchement facile, même si Ashley ne vit plus à la maison. Disons qu'elle passe régulièrement, surtout lorsqu'elle s'est disputée avec son fiancé... ce qui arrive assez souvent... Enfin bref. Ma vie a toujours été relativement calme et banale... je veux dire, je passais mon temps avec Joan et Amaury, mes deux meilleurs amis, j'allais à la fac, je travaillais dans un petit café... rien de bien extraordinaire... jusqu'au jour où il est entré dans ma vie...


Chapitre 2
« Et juste là, un petit géranium ! Ouais, ça va être bien. Ça va être très bien même.  »

Enfin, entrer dans ma vie, c'est un bien grand mot... Disons que ma vie a changé le jour où il est entré dans mon quartier... C'était un samedi après-midi, j'étais assise sur mon lit,  à traîner sur facebook, en train de bouffer une Danette au chocolat. Je pleurais à chaudes larmes, le cœur en miettes. « M'en fou, de toute façon, quand je serai riche et célèbre, il regrettera de m'avoir largué ce gros connard... hein Pan pan ? ». Pan pan ? C'est mon lapin... mais bon, autant vous dire qu'il ne m'a pas vraiment répondu ce jour là … parce que les lapins, ça parle pas. Enfin bref, j'étais en train de rager, parce que mon petit-copain m'avait largué quelques jours auparavant. Aaron. Huit mois d'une relation amoureuse pas vraiment passionnelle et bim, voilà qu'il me larguait comme une  merde avec un pauvre texto qui puait le crottin de cheval. Il m'avait simplement dit qu'il ne se sentait pas bien avec moi, mais je savais pertinemment que le vrai motif de cette rupture était le fait que j'avais refusé de coucher avec lui. Il avait plusieurs fois tenté de me convaincre, mais je faisais un blocage... je ne me sentais pas prête. Désormais, j'étais encore vierge, célibataire et malheureuse. Je traînais sur son mur facebook, à rager sur son nouveaux statut amoureux. En couple. Il était en couple. Après deux jours de célibat, il était en couple. E N  C O U P L E. Avec Laury en plus... une copine à moi. Joan m'avait dit qu'elle les avait vu traîner ensemble, du temps où Aaron et moi étions encore ensemble, mais je refusais d'y croire. J'étais déjà assez mal comme ça et le fait qu'il s'affiche ainsi avec elle sur facebook, après aussi peu de temps, ça me dégouttait au plus haut point. C'était officiel, mon premier petit-copain, mon premier amour n'en avait rien à faire de moi. Si bien qu'il s'affichait déjà avec une autre fille, postait des cœurs clavier sur son mur facebook ainsi que des photos où ils s'embrassaient à pleine bouche. « Connard ! ». Je serrais la mâchoire. « Et connasse ! ». Je reprenais une bonne grosse cuillère de ma précieuse Danette. « connasse connasse connasse ! ». J'essuyais rapidement mes joues et alors que je m'apprêtais à les insulter une fois de plus, une voix lointaine me fit sortir de mes pensées. Ça venait de la maison à côté de la mienne. De ma fenêtre, j'avais pleine vue sur la pièce en face de ma chambre, mais je ne m'y étais jamais véritablement attardée, puisque cette maison abritait auparavant, une vieille femme pas vraiment sympathique. Mais là, en ce samedi qui m'avait paru bien triste, jusqu'ici, je le vis pour la première fois. Une femme en tailleur – surement l'agent immobilier – était en train de faire visiter la chambre en face de la mienne et je percevais quelques bribes de ses paroles. Un homme et une fille plus jeune l'écoutaient attentivement, tandis qu'il observait la décoration très sobre de la pièce... « Putain... ». J'étais dans l'incapacité totale de détourner mon regard de ce garçon. Il devait avoir mon âge. Ou peut-être était-il plus vieux ? En tous les cas, il semblait jeune. Il était grand et plutôt bien bâti à ce que je pouvais en voir. Ce jour là, il portait un t-shirt blanc, ainsi qu'un jean noir plutôt serré et ses cheveux bouclés étaient légèrement relevés. La couleur de ses yeux me semblait indescriptible. Un mélange de bleu, de vert et de gris. Un exquis mélange de couleurs... et un putain de sourire ravageur. Je m'étais alors levée de mon lit, afin de m'approcher de la fenêtre et observer un peu plus en détail ce jeune homme qui était parvenu, sans même le savoir, à détourner mon attention de Aaron et de cette grosse pute de Laury. « ouaaah ». J'étais complètement hypnotisée... jusqu'au moment où... « PUTAIN ! », ne faisant pas attention, j'avais renversé ma Danette sur mon t-shirt. Gros boulet le retours. Je posais le pot sur le meuble le plus proche et essuyais tant bien que mal le liquide noir sur mon pauvre haut. Cela ne fit qu'étaler le yaourt et perdant patience, je retirais mon t-shirt... je relevais alors la tête et remarquais qu'il tournait le visage vers ma direction. « MERDE ! ». M'accroupissant en-dessous de ma fenêtre, je priais pour qu'il ne m'ait pas vu. « merde merde merde ! Petit Jésus, faites qu'il ne m'ait pas vu ! S'il vous plaît !!!! Si vous répondez à ma prière... j'vous promet de... euh...de... D'ARRÊTER DE MANGER DES DANETTES EN CACHETTE LE SOIR ET DE FAIRE ACCUSER MON PTIT FRÈRE LE LENDEMAIN AUPRÈS DES PARENTS !». je fermais les yeux, priant pour que ce soit un mauvais rêve... non, non, non, il ne pouvait pas m'avoir vu en soutient-gorge ? La honte ! Timidement, je relevais un peu la tête et... observais que la pièce en face de ma chambre était vide... ouf.


Chapitre 3
« Danse pour moi, BIATCH ! »

Et comme toutes filles qui se respectent... dès le lundi matin, je m'étais précipitée sur Joan, dans le couloir de la fac, pour lui raconter ce qu'il s'était passé. « et puis ses ptites bouclettes.... oh mon dieu, j't'ai déjà dit que j'aimais les gars avec des boucles ? Non ? Ben j'te le dis : j'aime les garçons avec des bouclettes... plein de bouclettes... que des bouclettes... des bouclettes de partout... VIVE LES BOUCLETTES J'AIME LES BOUCLETTES ! ». J'voyais bien que je la faisais chier, de bon matin en plus, mais je continuais quand même, parce que ce mec occupait la moindre de mes pensées et que j'avais besoin d'extérioriser tout ça. « Aaron il était pas bouclé... ». Et paf, première baffe dans la tronche. Aaron. Un simple prénom qui suffisait à casser ma bonne humeur. La mine désormais sombre, je croisais les bras sur ma poitrine et m'adossais à côté du casier ouvert de Joan, devant elle. « c'est qu'un con... même sa nature de cheveux l'a renié... les bouclettes l'ont fui... ». La mâchoire serrée, je commençais à marmonner dans ma barbe, jusqu'au moment où... « ah ben tiens, quand on parle du loup ! ». Relevant la tête, je tombais sur... Aaron et Laury, au bout du couloir, main dans la main, exposant leur nouveau couple super-pas-glamour aux yeux de tous. « sérieux, ils dégoûtent, ils peuvent pas se cacher ? ». Un week-end, il avait fallu d'un week-end pour qu'ils se montrent aux yeux de tous... à MES yeux. Et ça faisait mal, putain ce que ça faisait mal de les voir. « ça va ? ». Pas le temps de répondre que la sonnerie se faisait entendre. Joan ferma son casier en un claquement pas franchement discret et me regardait, soucieuse. « Bon, on y va ? ». Pas question d'arriver en retard. Je m'étais déjà tapée deux heures de colle la semaine précédente, hors de question de remettre ça cette semaine là. Passer ma vie à la fac n'était pas non plus ma grande passion dans la vie. Quelques minutes plus tard, on se retrouvait tous dans la salle de classe, Joan et moi nous installant vers le fond de la salle. « Il est où Momo ? ». Momo = Amaury, la troisième roue de notre fabuleux trio d'impopulaires de la société... Enfin, Joan et moi n'étions pas vraiment populaires, mais Amaury avait pas mal d'amiEs... et pourtant, malgré le temps qui passait, il restait notre plus fidèle allié. « J'te pari tout ce que tu veux que ce boulet est encore cloué au fond de son lit et qu'il avait la flemme internationale de se lever ! ». Amaury avait cette chance incroyable d'avoir une mère poule. Bon, ce n'était pas tous les jours facile à vivre, mais il suffisait qu'il fasse sa petite tête d'enfant pour que sa mère craque et le laisse dormir et ne pas aller en cours. Incroyable. Cet enfant avait des talents d'acteurs vraiment impressionnants. Le prof entra alors dans la salle. Un vieux monsieur poussiéreux et assez strict, mais qui transmettait relativement bien l'histoire du monde. « Ouvrez vos livres à la page 256... ». On s'exécutait et le professeur commençait son cours... et pourtant, du coin de l’œil, je voyais Joan sombrer un peu plus au fur et à mesure des secondes. Cette mongole allait s'endormir, du coup, je lui frappa discrètement le bras, ce qui lui valut de sursauter un bon coup. « t'endors pas vieille moche ! ». Elle me lança un regard noir et... le cours continua... et c'était bien chiant... et... les minutes passaient lentement... et Joan et moi, on étaient à moitié affalées sur nos bouquins. Heureusement pour nous, on étaient installées au fond de la classe et le prof ne nous captait pas vraiment. Enfin bref, tout allait bien jusqu'au moment où : « putain j'ai soif... ». Pas de réponses. « File moi ta barquette de jus de pomme ! ». « Quoi ? Quel jus de pomme ? ». « celui que tu prends tous les matins ! ». « eeeeeeeuh j'en ai pas pris ce matin ! ». La connasse !!! elle était prête à me laisser mourir de déshydratation sur mon bureau. Elle mentait vraiment hyper mal en plus. « Putain Jo' ! j'ai trop soif fais pas ta pute ! ». « Mais j'te dis que j'en ai pas !!! ». « T'es qu'une grosse connasse qui pue des pieds et qui suce des orteils d'ornithorynque albinos à trois yeux ! ». Et je croisais les bras sur mon bureau, regardant de l'autre côté histoire de montrer à ma meilleure amie que j'étais belle et bien en train de bouder. « Bon... tiens... ». VICTOIRE POUR LE PEUPLE !!! Me retournant prestement vers ma meilleure amie, j'attrapais la barquette, tout sourire, et tentais de me cacher sous le bureau, histoire de ne pas me faire prendre par le prof et me taper une heure de colle. « Merciiiii ». Je plantais la paille et avalais le liquide avec engouement. « Oh mon Dieu, je t'aime tellement ! ». Joan se marra silencieusement et alors que je buvais encore mon jus de pomme, la porte de la classe s'ouvrit, mais j'étais trop concentrée sur ma tâche pour y prêter attention. « Les enfants, je vous présente Jack, il est nouveau et va passer le reste de l'année scolaire auprès de nous, donc je compte sur vous pour l'intégrer convenablement ! ». Curieuse, je relevais la tête et... recrachais le jus de pomme que j'avais dans la bouche sur le garçon devant moi. Il était là. A l'autre bout de la classe,  à côté du professeur. Le mec trop beau que j'avais vu dans la maison en face de chez moi ! Il était là !!!! « Mademoiselle Jones, vous voulez de l'aide peut-être ? ». J'étais carrément en train de décéder sur mon bureau, mais le prof ne pensait qu'à me punir. J'avais tout gagné ! Le beurre, l'argent du beurre et la meuf qui fait du beurre... Entre le prof qui m'avait foutu une heure de colle ce jour là, pour avoir bu en cours, le mec devant moi qui m'a fait la misère pour que je lui lave son pull – moche en plus - et la honte que je m'étais tapée – une fois de plus – auprès de tout le monde et surtout de ce fameux Jack... franchement... je ne voyais pas vraiment comment j'aurais pu faire pire, sur le coup...


Chapitre 4
« Tu m’auras pas comme ça Sangokaï. J’annonce, coup de pied latéral en pleine face.  »

Et pourtant, croyez-moi, il y a eu pire. BIEN pire ! Et c’est arrivé bien plus vite que je ne l’aurais imaginé. Il avait fallu une semaine. Une toute petite semaine pour que la famille de ce Jack emménage dans la maison à côté de chez moi. Mais à l’époque, je l’ignorais encore et le jeudi soir suivant, alors que j’étais sous la douche, à me laver tranquillement… « CAUZE YOUREUH HAUTE THENE YOURE COLDE YOURE YES THENE YOURE NO ♪ » à chanter du Katy Perry - sérieusement, qui n’a jamais chanté comme une truie sous la douche ? - tout a basculé… et ce fut douloureux, très douloureux ! L’action fut rapide. J’ai laissé malencontreusement tombé la savonnette sur le sol de la douche. Mon petit frère s’est mis à taper sur la porte au même moment, gueulant un majestueux : « PRENDS PAS TOUTE L’EAU CHAUDE LA MOCHE ! », qui m’a fait sursauté. « AAAAH ». Mon pied a glissé sur le savon, j’ai perdu l’équilibre, tenté de me raccroché au rideau de la douche qui s’est cassé la tronche avec moi et finalement, mon nez a violemment heurté le rebord de la douche. Finissant ma chute à genoux, le rideau de douche me couvrant le corps, j’ai senti une douleur perçante et des larmes couler sur mes joues. « EMY CA VA ? ». Cette fois-ci, c’était mon autre frère qui se trouvait derrière la porte. Jez, probablement alerté par mon cri de dinde en décomposition. « Jez… », murmurais-je, la voix pleine de larme. « BON EUH… JE RENTRE ! ». Heureusement pour moi, le rideau me couvrait le corps, je m’épargnais ainsi la honte de me retrouver nue devant mon aîné, c’était déjà ça ! La porte s’ouvrit alors et Jeremy entra, la main sur les yeux. « T’ES A POIL OU PAS ? ». Je l’ignorais un instant, passant un doigt sous mon nez. Il saignait… vraiment beaucoup. Le sol de la douche était recouvert d’eau mélangé à du sang et je crois que c’est à ce moment là que je suis tombé dans les pommes…

« Vous rigolez pas, hein ? ». Le lendemain, j’étais chez moi, un pansement sur le nez, des bleus sous les yeux. La douleur était encore bien présente, mais au moins, j’avais passé le plus gros. En effet, ma chute m’avait brisé le nez et la veille, je m’étais faite opérée du nez… ce qui me valait désormais un pansement dégueulasse sur la tronche et des coquarts sur les deux yeux. Autant vous dire que je faisais franchement peur à voir. « Non ! Bon allez, montre-toi ! ». Amaury m’avait convaincu de skyper avec lui et Joan, mais j’étais assez réticente. J’étais persuadée que ces deux bâtards allaient se foutre de ma gueule avec ma tronche d’éléphant man, mais Momo savait se faire persuasif. Soupirant une dernière fois, j’enlevais le cache qui obstruait la vue de la caméra sur le haut de mon ordinateur et observais attentivement la réaction de mes deux meilleurs amis, au travers de mon écran. Et comme je l’avais prévu, ces deux gros cons se mirent à rire comme des malades… surtout Joan. Je voyais bien que Momo essayait de se retenir, pour pas me vexer, mais il avait du mal avec le rire de l’autre truie. Vexée, je me retournais alors, cachant mon visage. « VOUS ETES VRAIMENT DES GROS PÉDÉS !!!! ». Le simple fait de crier me faisait mal, et je regrettais immédiatement mes insultes, même s’ils les méritaient amplement. « OOOOH BOUDE PAS BÉBÉ !!! ». Et elle continuait tout de même à rire. « T’es vraiment une grosse connasse Joan ! ». Je serrais la mâchoire, vexée et boudeuse. « Allez retourne-toi mon chou ! Tu connais Jo, elle rigole pour keudal ! ». Soupirant, je finissais par me tourner, une fois de plus, et me retrouvais une nouvelle fois face à mon ordinateur. « C’est pas si pire que ça… ». Momo et son tact. Ce gars était une perle, mais à l’instant je savais qu’il disait ça juste pour me rassurer. « Mens pas, ça sert à rien ! Et le pire, c’est pas que je suis complètement difforme, c’est qu’il suffit que je ris ou contracte trop le visage et ça me lance super fort ! Ça fait trop mal j’vous jure ! ». Joan s’était enfin calmée, mais je voyais bien dans son regard qu’elle était clairement amusée. Je finissais par soupirer encore plus fortement que d’habitude et m’adossais au dossier de la chaise de mon bureau. « J’espère au moins que j’vais louper un peu les cours, au moins le temps que ça dégonfle… si Laury et Aaron me voient dans cet état, ils vont pas louper une occasion pour se foutre de ma tronche. ». « On s’en fou de ces cons ! », répondait directement Joan, ce qui me fit légèrement sourire et… grimacer par la suite. Et alors que j’allais répondre, la porte de ma chambre s’ouvrit en un fracas et la tête de ma grande sœur apparut. « Les invités arrivent, tu ferais mieux de descendre au salon ! ». J’ouvrais grand les yeux, ne sachant pas du tout de quoi ma grande sœur parlait. « Les invités ? ». Mais trop tard, elle était partie, rejoignant le reste de la famille au rez-de-chaussée de la maison. Je me retournais alors face à l’écran afin de regarder mes deux meilleurs amis, la mine déconfite. « j’y crois pas, ma mère a invité des gens à la maison, alors que j’suis déformée à mort… ». « C’est pas grave, t’es belle quand même ! Et puis au moins, ça te fera une excuse pour te casser en plein milieu du repas ! ». « Ouais… t’as pas tord ! ». Saluant une dernière fois mes deux compères, je finissais par fermer mon ordinateur portable. Je soupirais et me levais, me regardant une dernière fois dans le grand miroir derrière la porte. C’était franchement pas beau à voir, vraiment pas. Entre les bleus sous les yeux, le pansement difforme, les pommettes gonflées, c’était pas la joie. Je tentais alors d’arranger mes cheveux, puis mes vêtements et finis par descendre les escaliers. Tout le monde était déjà au salon et quand j’entrais dans la pièce tous les regards se tournèrent vers moi. Le sien surtout. Mon souffle se coupa et je stoppais tous mouvements. Il était là. Avec son père et surement sa sœur… A moins que ce soit sa copine ? Mais pour l’instant, je m’en fichais, parce que la seule chose qui tournait en boucle dans ma tête était le fait qu’il me voyait dans cet état. « Bon et bien voici notre fille, Emily. Emy, je te présente nos nouveaux voisins : Marc, Tea et Jack… ils vont restés dîner avec nous ! ». Gênée, je m’efforçais de détourner le regard du jeune homme et partais m’installer sur l’un des canapés, entre Jeremy et Ethan, adressant un sourire timide à la famille face à moi. « Excusez son apparence, mais ma sœur est la fille la plus maladroite de la Terre et pas plus tard qu’hier, elle s’est brisée le nez ! ». Le ton qu’employait ma sœur laissait clairement savoir qu’elle était amusée de la situation. Moi, je n’avais qu’une seule envie : lui planter des bretzels dans la gorge pour qu’elle se taise. « Ouh, et comment as-tu fais ça ? ». Ca partait d’une bonne intention, mais à cet instant, j’étais plus honteuse que jamais. Fixant mon regard sur le père de la famille face à moi, je me mis alors à répondre un très timide : « j’suis tombée dans la douche… ». « Cette mongole chantait du Katy Perry et elle a glissé sur la savonnette. », enchaîna rapidement Ethan, à ma droite. Malheureusement pour lui, il était juste à côté de moi, et serrant la mâchoire je me tournais vers lui, le regard noir. « Ferme.ta.gueule », pas assez fort pour que les autres l’entendent.
Et c’est ainsi que se déroula la soirée. Mes parents semblaient s’entendre à merveille avec Marc, surtout mon père. Ils parlaient sport et blaguaient sur les joueurs de football. Ma sœur discutait mode avec Tea et elles riaient ensemble assez régulièrement. Jez lui, discutait quelques fois avec Jack et ils semblaient plutôt bien s’entendre. Quand à moi, j’étais là, pour faire acte de présence, mais je n’avais rien à dire, rien à faire à part tripoter l’assiette devant moi, incapable d’avaler la moindre chose. Ethan lui, s’amusait avec des boulettes de mie de pain et me les envoyait régulièrement dessus. « Tu peux me passer l’eau, s’il te plaît ? ». Relevant rapidement la tête, je tombais sur deux pupilles incroyablement vertes. Jack. Il me parlait. A moi. A moi et personne d’autre. Il me fixait, attendant surement une réponse et moi j’étais là, comme une conne, incapable de défaire mon regard du sien. « Ellie ? ». Secouant légèrement la tête, je reprenais pieds avec la réalité. « C’est Emy ! ». « tu peux me passer l‘eau ? », découragée, je la lui passais… et c’est alors qu’il capta qui j’étais. « Ah, mais on est dans la même classe, non ? ». Mon regard s’illumina. « Mais oui, c’est toi qui a craché ton jus de pomme sur le mec devant toi, lundi matin ! ». Ma mine s’assombrit alors aussitôt et je souffla un triste : « ouais ouais, c’est moi… ». Et je crois que ce fut le seul échange qu’on partagea ce soir là. Ouais, ce n’était franchement pas glorieux et pourtant, sa voix prononçant mon prénom - ou du moins s’adressant à moi - avait laissé une trace indélébile dans mon esprit. J’étais sérieusement en train de tomber pour ce garçon.


Chapitre 5
« On va leur mettre le feu. Je peux vous dire que Johnny Hallyday au Stade de France, à côté c’est un Playmobil dans un évier ! »

Et pourtant, les semaines qui ont suivi, il n’y a pas que pour ce garçon que je suis tombée. Oui, oui, je suis également tombée sur le cul, si je peux me permettre (téma le jeu de mot). Mon nez se remettait étrangement bien de son opération, j’avais arrêté de ronfler comme un pompier, la douleur disparaissait de jour en jour, le pansement avait été ôté et les bleus avaient disparu. C’était comme s’il n’y avait jamais eu de chute. J’avais repris les cours et comme à mon habitude, je m’étais tapée une heure de colle pour un truc complètement débile, qui n’était même pas prémédité en plus. Quoiqu’il en soit, j’étais rentrée à la maison un peu plus tard que d’habitude. La maison était vide, Ashley était rentrée chez son fiancé, Ethan était à l’école, les parents travaillaient et… Jeremy était sensé être chez un ami… Cependant, une fois entré dans notre maison, j’aperçus ses chaussures, dans l’entrée… ce qui me fit savoir que mon frère aîné était bel et bien là et qu’il avait changé ses plans. Rien de bien extraordinaire en soi, il faut bien l’avouer. J’étais alors montée dans ma chambre, avais posé mon sac sur mon lit et m’y était installée afin de commencer à faire mes devoir de géographie… cependant, mon attention fut rapidement détournée à cause de ce qu’il se passait dans la maison en face de la mienne. Il était là. Encore une fois. Comme d’habitude, il était incroyablement beau et ce jour là, il sortait de la douche, une simple serviette entourant sa taille. « Oh bordel de merde… ». Le spectacle était si éblouissant que j’en laissais tomber mon stylo à plume… qui s’écrasa sur la feuille d’exercices posée devant moi. La cartouche se détacha du stylo et l’encre bleue se rependit sur mon devoir à une vitesse hallucinante. « MERDE MAIS QUELLE CONNE !!! ». Je me relevais à la vitesse de l’éclair et jetais la cartouche dans la poubelle la plus proche. Mes doigts étaient recouverts d’encre et ma feuille était dans un piteux état. Mais il fallait que je la sauve. J’avais déjà passé de longues heures sur ces exercices et le professeur donnait des devoirs supplémentaires à ceux et celles qui ne rendaient pas leurs devoirs maison à temps. Hors de question que je perde mon temps à faire d’autres exercices bien trop compliqués pour mon cerveau de moineau. « Un effaceur, il me faut un effaceur ! ». Fouillant dans ma trousse, je ne trouvais pas ce que je désirais. Je me m’y alors à retourner ma chambre à la recherche du fameux effaceur, mais rien. Je commençais alors à paniquer et sortis de ma chambre en trombe, traversant le petit couloir et entrant sans frapper dans la chambre de Jeremy. « Jez, t’aurais pas un effaceuWOW !!! ». Je me stoppais directement, les yeux grands ouverts. Là, à quelques mètres de moi, sur le lit de Jez, se trouvait ce dernier et… un autre garçon, bouche contre bouche. Mon frère s’éloigna directement lorsqu’il remarqua mon intrusion et… je tournais les talons, sortant rapidement de la chambre de mon frère, rebroussant chemin en courant à moitié. Une fois dans ma chambre, je claquais la porte derrière moi et retournais sur mon lit, ne prêtant plus aucune attention à mon devoir à rendre ou même ce qu’il se passait dans la chambre en face de la mienne. Les images que je venais de voir tournaient en boucle dans mon esprit. Jeremy était-il… gay ? C’était bizarre. Ça ne me dérangeait pas vraiment, mais j’étais juste surprise. Incroyablement surprise. Depuis que sa meilleure amie était décédée, je voyais bien que mon frère avait changé, il ne parlait plus vraiment et restait des heures dans sa chambre à traîner sur son ordinateur. Personne ne lui disait rien, parce qu’on avait tous conscience qu’il était mal… mais d’ordinaire, il était du genre à se confier à moi… ce qui ne semblait plus être le cas. La porte de ma chambre s’ouvrit alors et c’est un Jeremy gêné et les joues rosies qui entra dans ma chambre. « Je euh… j’suis désolé… ». Je fronçais les sourcils, beaucoup plus détendue que mon aîné. « T’es désolé de quoi ? ». « De ce que euh… ce que tu viens de voir… ». Je soupirais, tapotant la place à côté de moi, sur le lit, afin de lui faire comprendre qu’il pouvait venir s’installer, ce qu’il ne tarda pas à faire. « T’as pas à l’être… ‘fin j’veux dire, c’est d’ma faute, j’aurais dû frapper… ». « Non, mais j’veux dire, j’suis désolé que tu l’ais appris comme ça… ». « appris quoi ? ». « que je suis… gay … ». Ce simple mot lui arracha une grimace, ce qui me fit rapidement comprendre que mon frère n’était pas à l’aise avec son orientation sexuelle. J’attrapais alors sa main, la serrant au creux des miennes. « il s’appelle comment ? ». « Nick ». « Il est mignon ! ». Ma remarque eut l’avantage d’arracher un petit sourire à mon grand frère, ce qui détendit immédiatement l’atmosphère. « J’espère pour toi qu’il en a pas une trop grosse parce que ça risque de te faire trop mal ! ». Cette fois c’en était trop, mon frère éclata de rire et me poussa sur le lit. Je m’affala alors sur le dos, également hilare et il leva les yeux au ciel. « t’es vraiment trop conne ! Et puis pour ta gouverne, non elle n’est pas trop grosse ! ». Je me relevais brusquement sur les coudes, reprenant mon sérieux. « QUOI ?!? Vous l’avez fait ???? ». Mon frère sembla alors, une fois de plus, gêné et passa une main dans ses cheveux fraîchement coupés. « Euh… ouais… ça fait quelques mois qu’on est ensemble…. ». « Et même pas tu le dis ouesh ! ». « je… euh… j’savais pas comment te l’annoncer… ». « ben c’est simple, t’avais cas venir me voir et me dire : hey salut ptite sœur, j’suis en couple avec un mec ! ». « ça aurait été bizarre quand même… ». A y réfléchir, ouais, ça aurait été méga bizarre. « Tu… euh… dis, tu peux le garder pour toi ? ». Je fronçais les sourcils. « Pourquoi ? Tu sais, y a pas de honte à avoir ! ». « J’ai pas honte, mais euh… j’suis pas prêt à le dire à tout le monde… ‘fin, j’veux le faire quand je serais prêt… ». « J’dirai rien, promis… ». « Merci ptite sœur ! ». Je le pris rapidement dans mes bras et il finit par se lever, se dirigeant vers ma porte et alors qu’il allait sortir, il se retourna une dernière fois. « Au fait, t’as du bleu sur la joue… ». Merde.


Chapitre 6
« Attendre après toi c’est comme attendre après la pluie durant cette sécheresse : inutile et désappointant. »

Et encore, heureusement que seul mon frère m’avait vu avec cette tâche énorme sur la joue, parce que déjà qu’à la fac, quelques personnes s’étaient foutues de ma gueule à cause de mes coquarts… Enfin bref, quoiqu’il en soit, c’était pas une petite tâche d’encre sur la joue où un nez cassé qui allaient m’arrêter. Je n’avais désormais plus qu’un visage en tête, plus qu’un prénom au bord des lèvres. Jack Jack Jack. Il n’y avait que lui, tout le temps, constamment. J’avais conscience que c’était franchement bizarre, mais je ne pouvais luter. Il faisait désormais parti de mon quotidien, si bien que je rêvais de lui la nuit. Je n’espérais rien de sa part, mais parfois, alors qu’on suivait le même cours ou qu’on se croisait dans un couloir, j’avais l’espoir infime qu’il lève les yeux vers moi, me regarde et me sourit. Mais il n’en faisait rien. De toute façon, pourquoi m’aurait-il prêté de l’attention ? Toutes les filles les plus populaires et jolies de la fac lui collaient aux basques. Je les voyais bien dandiner leurs gros nichons sous son nez et ça me dégoûtait. « Regarde les ces grosses putes ! Elles peuvent pas rentrer leurs miches sérieux ? ». Et pourtant, j’étais dans l’incapacité de détourner le regard. Il fallait que je vois, que j’observe même si ça me donnait la gerbe. « Putain pousse toi, tu m’écrases ! ». Allongées dans un coin, dans les buissons à côté du terrain de football, Joan et moi étions planquées plus ou moins discrètement. « Arrête de te plaindre on va se faire chopper ! ». Mais elle n’en avait rien à foutre, elle continuait de gigoter dans tous les sens. « JO PUTAIN ! ». « euuuuh vous faîtes quoi là ? ». Prises au piège, nous venions de nous faire repérer… et heureusement, c’était Amaury. Je soufflais de soulagement et sortais du buisson, suivie de près par Joan. Je dépoussiérais mes vêtements, mine de rien, et tentais de faire bonne figure. « Euuuuh rien rien ! ». Mais c’était sans compter sur Joan-la-super-copine-qui-vous-vend-à-la première-occaz. « Emy m’a filé 5 dollars pour que je vienne me planquer avec elle dans un buisson afin d’espionner Jack-le-bg-à-bouclettes en train de jouer au foot… et aussi voir s’il se tape une pompom girl ! ». Je lançais un regard noir à Joan, avant de reposer mon regard sur Amaury. « N’importe quoi ! ». Grillée, j’étais grillée. Grillée comme jamais je n’avais été grillée et Amaury portait désormais son petit sourire de fouine. « comme c’est mignon ! Mais au pire vous savez, le stade il est pas réservé aux gens qui font du sport. Y a un truc qui s’appellent les tribunes et t’as le droit de t’y asseoir et tout ! ». Je croisais les bras sur ma poitrine. « Oui, mais Jack aurait su qu’on l’observe. ». « Que TU l’observes, j’suis innocente moi ! ». « Ta gueule et rends moi mes 5 dollars ! ». « Non ! ». « SI VOLEUSE ! ». « NON JAMAIS ! ». « Sinon, vous aviez qu’à dire que vous veniez regarder votresupermeilleurami - moi - en train de jouer au foot avec ses potes. ». Silence. « Ah ouais pas con. ». Amaury avait beau être blond, il était vraiment loin d’être idiot, ce qui me faisait penser qu’on devrait plus souvent le consulter avant de se lancer dans une quelconque mission secrète foireuse. « Bon, les gars s’impatientent, j’y retourne ! ». Et c’est ainsi que Amaury nous lâcha pour retourner sur le terrain et Joan et moi allâmes dans les tribunes, comme nous l’avait conseillé Momo. Et effectivement, c’était franchement mieux comme place et vachement plus confortable. En plus, Jack jouait vraiment trop bien au foot. « Putain ce mec est parfait… ». « cherche pas c’est mort ! ». Je me redressais vivement. « Hein ? Quoi ? Pourquoi ? ». « Y a Capucine sur le coup… ». Et effectivement, maintenant que Joan me le disait, je pouvais aisément constater Capucine lancer de longs regards langoureux à mon euh… à Jack tout court. Capucine était la fille la plus belle et la plus populaire de la fac. Vous savez, comme dans les films. Elle avait des parents très riches, son père était un brillant avocat je crois et sa mère était un ancien mannequin, autant vous dire qu’elle avait de très bons gênes. Elle avait de bonnes notes à l’école, un maximum d’amis, était sortie avec les plus beaux garçons de l'école et était capitaine des cheerleaders. Mon parfait contraire. Elle était grande, blonde, avec des gros seins, conduisait une mini cooper décapotable violette et plaisait à tous les garçons qu’elle croisait. Ici, tout le monde connaissait Capucine Johnson et tout le monde était à ses pieds. Autant vous dire que moi et ma pauvre trottinette, on ne faisait franchement pas le poids. Je soupirais et posais mon menton dans la paume de ma main. « la vie est trop injuste… ». Et c’est ainsi que j’assista avec peine, à la superbe approche de Capucine auprès de Jack… et j’étais persuadée qu’il finirait par craquer, si ce n’était pas déjà fait. Son statut de célibataire n’était plus qu’une question de temps et j’assistais, impuissante, au rapprochement Capute-Jack. Et le pire, c’était que depuis que Laury sortait avec Aaron, elle ne traînait plus avec nous, les loosers de service, mais avec la bande à la Capucine. Comme quoi, contrairement à moi, cette fille avait tout gagné. Je laissais alors glisser mon regard sur les différents joueurs, incapable de regarder plus longtemps Capucine et ses copines acclamer Jack dès qu’il touchait le ballon, regardais un instant Amaury, complètement mort de rire et… finissais par voir un garçon… que j’avais déjà vu. Nick. « Hey mais c’est Nick, le copain de mon frè…. ». Je me stoppais brusquement, Joan me fixant désormais avec surprise. « Le copain de qui ? ». Merde, comment rattraper cela, en sachant que je suis une très mauvaise menteuse… ? « Le copain de mon… euh… de mon… frèaaaaacteur ! ». « de ton fréacteur ? ». « Oui. ». « C’est quoi ça ? ». Une idée, vite vite ! « C’est euh… un facteur qui fait des fractions… un fréacteur quoi ! ». « Hein ? ». « Mais t’es nulle ou quoi ? ». « mais non mais c’est toi qui dis n’importe quoi ! ». « trop pas ! ». « en tous cas, si c’est le ‘copain’ de ton fréacteur, il est pas super fidèle hein ! ». Et effectivement, on regardant de plus près, je pouvais facilement voir Nick, en train d’embrasser un autre garçon, que je ne connaissais pas. Mais quel con. Il trompait mon frère. Je sentais la colère monter en moi, mais impossible de le montrer. J’avais promis à Jeremy de ne rien dire, même à ma meilleure amie, à qui je ne cachais généralement rien du tout. Et pourtant, désormais, j’étais dans une impasse, incapable de me décider à agir. Mais là, c’en était trop. Ce connard embrassait un autre mec, il trompait ouvertement mon frère, je ne pouvais pas laisser cela passer. Je m’étais alors levée, étais descendue des tribunes, bien décidée à dire ses quatre vérités à ce gros con… jusqu’au moment où… BIM. Je me suis pris le ballon de football en pleine tête. « Oh putain Emy, ça va ? ». Amaury était penché au-dessus de moi, la mine inquiète alors que la plupart de ses potes, et la bande à Capupute, se foutaient ouvertement de ma gueule. Je me relevais légèrement, étourdie par le choc et ma chute et me frottais la tête. « Ouais ouais… ». Une chance pour moi que le ballon n’ait pas cogné mon pauvre nez ! Amaury attrapa alors mon bras et m’aida à me relever avec douceur, alors que Joan nous rejoignait en courant. « TU PEUX PAS FAIRE ATTENTION FILS DE PUTE ? ». Du Joan tout craché. Parce que sous ses airs de petite poupée, Joan a toujours eu un putain de caractère. « Ouuuuh, la rouquine défend Elephantman, que c’est mignon ! ». Je détournais alors la tête, habituée à ce genre de moqueries et observais l’endroit où Nick et l’autre mec se bécotaient quelques minutes plus tôt. Mais rien. Ils étaient partis, me laissant en tête une image que je n’aurais préféré jamais voir… La question était désormais celle-ci : comment allais-je annoncer cela à mon frère ?


Chapitre 7
« C’est une bonne chose d’avoir peur, ça prouve au moins qu’on a encore quelque chose à perdre.»

Et j’ai tardé avant d’oser en parler à mon grand frère, croyez-moi. Rongée par une culpabilité pas vraiment logique, j’avais l’impression que j’étais en tord. Pour la première fois depuis que sa meilleure amie était morte, mon frère semblait heureux. Il souriait, sortait un petit peu plus. Et je ne voulais pas porter le rôle de celle qui brise tous ses nouveaux espoirs et pourtant, j’étais incapable de garder le secret. Ça me pourrissait vraiment l’existence à tel point que j’étais souvent perdue dans mes pensées. « EH OH LA TERRE APPELLE EMILY JONES !!! ». Je sursautais vivement, secouant frénétiquement la tête afin de reprendre pied avec la réalité. « Hein ? Quoi ? ». Joan et Amaury me regardaient comme si j’étais une extra-terrestre. Nous étions tous les trois installés à une table, dans la cours arrière de la faculté. Il faisait beau et chaud ce jour là, du coup, nous avions préféré manger dehors plutôt qu’enfermés dans le réfectoire - et puis surtout, nous en avions marre que certaines personnes nous jetaient des frites à la gueule -. Bref. « Il t’arrive quoi en ce moment, t’es complètement à l’ouest ! ». Je soupirais, frustrée de ne pouvoir en parler à mes deux meilleurs amis. Je n’étais pas bonne cachottière et depuis gamins, on avait l’habitude de tout se dire. C’est vraiment trop bizarre. J’attrapais une frite et la mangeais rapidement avant de me décider à répondre. « y a un truc qui me prend la tête et je sais pas si je dois en parler… ». Joan et Amaury me regardaient, sans comprendre et moi, je n’avais qu’une seule envie : me pendre au premier arbre venu. D’autant plus que la grande fenêtre à notre droite donnait sur le réfectoire de la cantine où nos bourreaux se trouvaient…. Et surtout Jack et sa bande à putes qui le suivaient comme des petits chiens ! Elles étaient actuellement en train de lui toucher le torse, semblant s’extasier sur ses muscles naissants… Et encore, elles ne l’avaient pas vu torse-nu ! MOI, je l’avais vu à moitié nu et c’était franchement un beau spectacle à voir… mais malheureusement, je ne faisais pas partie de leur petit groupe et je ne pouvais actuellement pas tâter ses pectoraux. Ô tristesse… « C’est grave ? ». Amaury était visiblement inquiet et même si Joan ne disait rien, je savais pertinemment qu’elle l’était également. Je finissais par hausser les épaules, sans vraiment savoir quoi répondre. « Oui, non… c’est pas une question de vie ou de mort, mais c’est pas rien non plus… ». C’était un vrai casse tête et je détestais cela. Je ne voulais pas que mon frère soit détruit par la nouvelle et pourtant, je ne pouvais pas supporter de le voir rentrer à la maison, un sourire pendu au bout des lèvres à cause de Nick. C’était trop dur. « et ça concerne qui ? ». « Jez… », j’avais parlé sans trop réfléchir, observant, au loin, mon frère déjeuner dans l’herbe, son ordinateur sur les genoux. Depuis que sa meilleure amie était morte, il était souvent seul et j’avais beau le pousser à venir traîner avec nous, il refusait catégoriquement. C’était une situation loin d’être facile à vivre. « Jez ? », la mine de Amaury se fit alors encore plus inquiète, mais je ne m’y attardais pas plus que ça. Mes deux meilleurs amis s’entendaient bien avec mon frère et cet attachement était réciproque, normal qu’ils s’inquiètent, non ? Enfin, à moi, ça me paraissait logique. « Il… sort avec quelqu’un et… ce quelqu’un l’a trompé… peut-être que c’est encore le cas, j’en sais rien… quoiqu’il en soit, j’suis au courant et pas Jez et je sais pas comment le lui dire… ». J’attrapais une nouvelle frite et la mâchait frénétiquement, sous le regard lourd d’Amaury. « Ton frère sort avec une fille ? ». Je restais silencieuse quelques instants, incapable de dire quoique ce soit. Heureusement pour moi, Joan vint inconsciemment à ma rescousse. « Tu devrais lui dire. ». « Quoi ? ». « C’est mieux qu’il sache la vérité… même s’il est fragile et tout ça… c’est pas un bébé, tu dois lui dire. ». Je soupirais lourdement, détestant de tout mon être cette situation. « C’est trop horrible, j’ai pas envie de lui briser le cœur… ». « C’est pas toi qui va lui briser le cœur, c’est cette pute qui est allée voir ailleurs ! ». … Je restais silencieuse quelques secondes avant de prendre mon courage à deux mains, me lever et d’attraper mon sac. « Vous avez raison. Je vais le voir, je vais lui dire et tout ira mieux. ». « Ouais, c’est la bonne réaction à avoir ! ». Amaury était resté silencieux, mais je n’y avais pas prêté beaucoup d’attention, puisque deux secondes plus tard, me voilà auprès de mon frère, m’asseyant dans l’herbe, à sa droite. « ‘lut ! ». Il détacha son regard de l’écran de son ordinateur et m’adressa un timide sourire. « ça va ? ». Je posais mon sac devant moi, mal à l’aise. « Ouais ouais… mais… j’ai un truc à t’dire… ». Je détestais cette situation. De toute mon être, de toute mon âme. Vraiment. Mon frère semblait surpris et m’encouragea du regard à continuer. « l’autre jour euh… j’suis allée au stade… ». « toi ? Allée au stade ? T’avais de la fièvre ou quoi ? ». Je levais les yeux au ciel, alors que mon frangin se foutait ouvertement de moi. Il est vrai que je n’ai jamais été une grande sportive, je suis trop maladroite et flemmarde pour ça, mais là n’était pas la question à cet instant. « ouais non mais on s’en fou ! », soupirais-je. Mon frère redevins sérieux et j’appréhendais ce moment comme jamais. « donc j’étais au stade, avec Joan et… y avait Nick… et… un autre mec… ». Jez resta silencieux… j’attendis quelques secondes et ouvrais de nouveau la bouche. « et il s'embrassaient... ». Bim, voilà, c’était dit et je sentais mon cœur se serrer à la vue de mon frère, visiblement perdu. « qu…quoi ? ». Je fermais les yeux une fraction de seconde afin de me donner du courage et reprenais. « Il embrassait un autre mec. ». « mais… t’es sûre que c’était lui ? ». « Oui. ». Jez détourna le regard et ferma brusquement son ordinateur portable sur ses genoux. « Non, c’est pas possible. ». Je soupirais. Jez se levait, je l’imitais. « J’te jure que c’est la vérité ! ». « Non, non, c’est pas possible, il m’aime, il me l’a dit ! ». Il commençait à s’éloigner, mais je ne pouvais pas le laisser partir ainsi. Pas comme ça. Jeremy marchait rapidement, traversant la cours afin de se rendre dans le réfectoire. Je le suivais tant bien que mal, et une fois à l’intérieur du bâtiment, je me plantais devant lui. « écoute, je sais que c’est dur à entendre, mais je l’ai vu de mes propres yeux. Il t’a menti, il ne t’aime pas. Parce que c’est un gros connard et il ne sait pas à côté de quoi il passe !! ». J’essayais de me faire discrète afin de respecter l’intimité de mon frère, mais le ton était monté d’un coup et je percevais aisément le mal être dans les pupilles de mon aîné. « Tu… tu… tu mens ! ». Il s’éloigna un peu plus. « Jez, tu sais très bien que j’ferai jamais rien pour te faire du mal ! ». « Laisse-moi ! ». Et il sortit brusquement de la grande pièce, me laissant seule et désespérée. Je restais là, quelques secondes, avant de tourner les talons, histoire de rejoindre Joan et Amaury dehors, mais c’était sans compter sur ma maladresse légendaire, puisqu’une fois les talons tournés, je me recevais un plat de pâtes en pleine poitrine. « PUTAIN TU PEUX PAS FAIRE ATTENTION ? ». C’était chaud et gluant et je sentais tous les regards braqués sur moi. Pourtant, j'avais fermé les yeux à cause du choc et une fois ouverts, la seule chose que je pouvais voir était ce grand footballeur face à moi, dans lequel je venais de rentrer et qui venait de déverser son plateau sur mes vêtements. Il m’insulta un bon coup et sortit en trombe de la pièce, comme mon frère quelques minutes auparavant. Moi, j’étais toujours là, plantée au milieu de la pièce à observer les dégât sur mon t-shirt blanc tout neuf. « Ben alors, Elephantman, on n’a pas pris son bavoir aujourd’hui ? ». Capucine et ses copines qui riaient fortement. Tout le monde me regardait et se foutait ouvertement de moi. La honte. Je serrais alors la mâchoire et, honteuse, sortais du bâtiment.
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Berlioz Bakowski

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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeMer 16 Avr - 20:47

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Emy Jones

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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeMer 16 Avr - 22:34

merci ♥
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Cecil Stebbins

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Bradley Godfrey

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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeMer 16 Avr - 23:51

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Grace Whittemore
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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeJeu 17 Avr - 3:18

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Gises Waters
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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeJeu 17 Avr - 6:18

tout d'abord bienvenue  I love you 
j'ai bien aimée lire ta fiche, Emy est attachante !  I love you  je valide, amuse toi bien.  + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) 3398305257 
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Emy Jones

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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitimeJeu 17 Avr - 6:53

merci beaucoup ♥
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MessageSujet: Re: + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy)   + hakuna matata, mais quelle phrase magnifique ! (emy) Icon_minitime

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