(hellen) you only hate the road when you missing home.

« Attends-moi Rafael, mais heuuuuuuuuuu ! » couinais-tu avant de soupirer, tu ajustais ton sac à dos rose sur tes épaules avant de t'asseoir en tailleur sur le sol en croisant les bras, la mine boudeuse. Lui il avançait, accompagné de deux amis de votre père, Sandro et Tony, tu ne comprenais pas pourquoi tes parents ne vous emmenait pas eux même à l'école ou même pourquoi ils ne venaient pas eux-même vous chercher, parfois vous y alliez en voiture, mais toujours avec ces deux-là. Tu les aimais bien, eux ils jouaient avec vous et vous emmenaient même à des matchs de baseball quand ce n'était pas un autre sport, ils vous accompagnaient au théâtre voir des comédies musicales que votre mère produisait et tu adorais ça. Il finit par se retourner en soupirant lui aussi, esquissant un petit sourire avant de te tendre la main, mais toi tu hochais la tête de gauche à droite, non, toi tu voulais qu'il vienne te chercher. « Allez, viens si non moi je m'en vais ! » tu savais qu'il mentait, mais tu n'avais pas envie qu'il tente le coup, parce qu'il aurait quand même reprit sa route. « Non ! Non, je viens-je viens ! » t'empressais-tu de lui répondre en te levant rapidement, tu courrais vers lui et lui attrapais la main pour la serrer très fort, aussi fort qu'une enfant de cinq ans le peu. « Je veux pas que papa te crie dessus, tu sais. » tu sautillais à ses côtés, lui marchait normalement et tournait la tête vers toi. « C'est pas de ta faute, et puis il avait qu'a pas se moquer de toi. » le petit garçon dont il est question était un petit blond qui s'amusait à t'embêter chaque jour pour une nouvelle raison, mais il s'en prenait à ton physique, tu n'a jamais été très grande, tu étais une très jolie petite fille, mais tu étais sans défense, enfin, sans compter sur ton grand frère qui lui veillait sur toi, il t'a toujours protégée, c'est sans doute pour ça qu'il s'attirait des ennuis, parce qu'il te défendait et n'avait pas peur de cogner les garçons qui s'en prenait à toi. Archibald Hamilton était un petit garçon odieux, il était plus grand que toi et n'aimait pas ton frère, je crois qu'avant ce jour-là, il ignorait que Rafe était ton frère. Quoi qu'il en soit, à la récréation Rafael et lui s'étaient battus parce qu'il t'avait fait pleurer, résultat des courses il avait finit dans le bureau du directeur, avait été punit et vos parents avaient été prévenus, autant dire que les sévices corporels chez les Toriello ne s'arrêtaient pas qu'à une simple gifle.

Tu te trouvais sur le terrain d'entraînement et dirigeais les filles afin qu'elles se mettent en formation pour former une pyramide. Tu venais à peine d'entrer au lycée que tu te retrouvais déjà a diriger les pom-pom girls, oui parce que la capitaine de l'équipe était tombée malade et t'avait laisser diriger les filles sous ses yeux, la jambe dans le plâtre. Tu aimais te rendre sur le terrain d'entraînement, le gymnase te donnait mal à la tête, tu aimais ça parce que les garçons de diverses équipes sportives se trouvaient là et ils étaient tous craquants, surtout l'ailier droit de l'équipe de football américain, celle de ton frère, c'était tout bon pour toi. Tu aimais les œillades que vous vous échangiez, tu adorais qu'il vienne te glisser quelques mots à la fin de chaque entraînement, et bien que Rafe ne voyait pas ça d'un très bon œil, tu as continuer de le fréquenter jusqu'au jour ou tu lui as offert ce qu'une jeune fille ne peut offrir qu'une fois dans sa vie. C'est simple, il a été ton premier baiser, ton premier amour et ta première fois. Il t'a quitté le lendemain et tu l'as très mal vécu, si mal que tu ne te rendais plus aux entraînements quotidien par peur de le croiser, par peur de craquer. Tu n'en n'as pas parler à Rafael tout de suite, mais tu oubliais que lui seul te connait comme personne, que tu lui racontais tout et du jour au lendemain tu ne lui parlais plus, tu étais si mal que tu ne parlais plus et il a sentit le coup venir. Je crois qu'il a surpris une conversation dans les vestiaires, ce jour là tu étais venue t'entraîner avec les filles. Il n'a jamais voulu t'en dire plus, et je pense que ça t'aurait fait tellement mal que tu ne serais plus sortie de ton lit pendant des semaines, ses propos devaient être vraiment insultants pour que Rafael devienne fou. Du remue-ménage, tu avais tourné le dos pour éteindre le baladeur qui balançait la musique et en te retournant les filles étaient fixées sur le terrains, elles regardaient en s’esclaffant, tu les poussais, tu les as poussées si fort que l'une d'entre elles en est tombée sur le sol. Tu t'es précipitée et a écarté les joueurs qui s'étaient agglutinés comme des mouches sur du miel, tu les poussais et constatait que ton frère était en plein accrochage avec lui, tu déglutis et te décomposais sur place en assistant à la scène. « Rafe ! » criais-tu alors qu'il le plaquait au sol violemment, tu voulais intervenir, mais un des joueur te retenait alors que tu devenais hystérique. « Allez vas-y répète ce que tu as dis ! » rageait Rafael en donnant de violents coups de poings dans la face de cet abrutis qui s'était foutu de toi. « Allez vas-y ! » hurlait-il alors que tu le suppliait d'arrêter, il détournait son regard vers toi et tu lisais la peur dans ses yeux. Rafael avait suivit son regard et l'avait fixé sur toi une demi-seconde avant de lui donner de nouveaux coups. « Oses poser tes yeux sur elle encore une fois et je te jure que... ! » Le coach de l'équipe alarmé arrivait, avec sa grosse voix il écartait tout le monde et attrapait ton frère par le col pour le tirer en arrière en le sommant d'arrêter, il lui a même donner une belle gifle pour le calmer, toi tu as sursauter, tu pleurais, tu griffais et te débattais. « Toriello, chez le proviseur TOUT DE SUITE ! » lui avait-il hurlé en le poussant, il vociférait alors que Rafe se faisait escorter par deux professeurs de sports qui se trouvaient là, il avait du sang sur ses mains. Tu t'éloignais de l'attroupement après avoir entendu la sirène des pompiers, tu suivais l'escorte et ton frère. « Hell... » dit-il sur un ton dépité alors que tu lui sautais dans les bras en pleurant. Il était trop protecteur et peut-être même trop sanguin, tu avais finis par lui apporter des ennuis et sans même te douter que le soir-même, après s'être prit des coups par ton père, ils le viraient de chez vous.

Samuel était devenu un agent de police, alors tu faisais ton maximum pour qu'il ne croise pas ton frère, tu ne lui avais jamis parlé de lui en trois ans de vie commune, il ne pouvait pas comprendre et t'en aurait sans doute retourné une, il n'aurait pas crut que tu avais un frère. Un soir alors que tu étais allé prendre un verre avec quelques copines de l'université non loin de ton appartement tu décidais de rentrer à pieds et tu croisais Rafe, emmitouflé dans sa veste de cuir avec une veste de jogging et une grosse écharpe. Il était là pour des affaires, c'est ce qu'il t'avait dit, et ces affaires tu savais en quoi elles consistaient, seulement c'était sans compter sur la présence de Samuel qui passait lui aussi par là pour patrouiller. « Hellen ? » Sa voix te faisait dresser les cheveux sur la tête, le ton qu'il avait employé pour l'énoncé surtout, tu te retournais lentement vers lui et lui souriait tristement alors que ton cœur s'emballait. « Samuel, qu'est-ce que tu fais là ? » lui demandais-tu en t'écartant de ton frère. « Je te retourne la question, qui c'est lui ? » t'avait-il demandé en faisant un signe de tête pour désigner Rafael. Votre appartement se trouvait dans un joli quartier mais pour y parvenir il fallait passer par des rues moins fréquentables. Rafael ne lui répondait pas, il l'observait, tel un lion qui serait en train d'observer une proie, il semblerait que le ton sur lequel il t'a adressé la parole lui ait déplut à lui aussi. « C'est... Il... Je... » balbutiais-tu en te grattant la tête, complètement perdue. « Rentre. » t'ordonnait-il d'un ton sec et froid.  « Ça t'arrive des fois de parler correctement ou bien tu as été élevé par des bourains et la politesse t'échappe ? » demandait sarcastiquement ton frère, dans sa voix l'agacement était bien présent. « Je peux savoir qui tu parles le drogué ? » il souriait narquoisement, se prenait pour un caïd, se sentait malin, mais Samuel ignorait à qui il s'adressait. « Sam... » commençais-tu mais il te giflais et chopais ton bras pour te tirer vers lui. « Rentre j'ai dis. » tu reprenais ton bras d'un geste sec en soupirant d'agacement, avec une petite pointe de peur en fait. « Lâche-la, j'te jure, lâche la si non ça va chier. » le mit en garde Rafael qui commençait à s'approcher dangereusement de Samuel qui ne te lâchais pas, dans un geste il sortait son arme ce qui te fit gémir. « Approche, vas-y ! » Tu tremblais de tout ton corps et le secouait pour l'empêcher de faire n'importe quoi, tu le suppliais de ranger son arme en couinant, mais il n'écoutait pas et tes couinements l'ont rendu violent. « Alors quoi, ça y est tu te tape n'importe qui, tu te fous de ma gueule Hellen, c'est ça ? Tu te fais sauter par ce type ?! »  Il te donnait une gifle si forte que ta tête avait pivoter au dessus de ton épaule en t'entraînant en arrière dans un petit cris. « Sale chien ! » crachait Rafael en lui sautant dessus. Un coup de feu, alors que tu étais étendue sur le sol le coup de feu retentit dans toute la ruelle, c'est comme-ci tout New-York avait cessé de vivre pendant un instant. Dans ta chute tu t'étais cognée la tête contre une caisse de bois, faible voilà ce que tu tais, faible et apeurée, terrorisée à l'idée que ton frère se soit fait tué. Quand tu ouvrais les yeux tu étais allongée sur une civière et ton frère lui, était menotté et se faisait embarquer par la police alors que Samuel était allongé, inerte, sur le sol et des ambulanciers couvraient son corps d'un drap. Rafael a eut de la chance, il a plaidé la légitime défense et a prit cinq ans de prison, il pouvait même peut-être être relâché pour bonne conduite, sans ton témoignage il n'aurait pas eut de chance, tu as pesé lourd dans cette affaire.