(F) AU CHOIX ▷ maddie au choix.

MADDIE AU CHOIX
credits © écrire ici.
qui sait tout souffrir, peut tout oser.

Age : Entre vingt-quatre et vingt-six ans
Date + lieu de naissance: Au choix.
Travail: Au choix.
Statut social: Mère d'un enfant de cinq ans
Traits de caractère: Déterminée, lunatique, douce, réfléchi, malicieuse, susceptible, vulgaire, autonome, charismatique, maternelle, possessive, solitaire. Ce ne sont que des grandes lignes, le but étant de vous approprier entièrement le personnage.
ft : Je suis imaginée Maddie blonde, mais si vous souhaitez l’interpréter dans le corps d'une magnifique rousse ou brune, je m'en fiche. Je ne suis pas difficile, du moment que ça vous plaise à vous.

❖ Maddie c'est l'une des premières patientes de Camille. Elle est tombée enceinte très jeune et il s'est occupé d'elle durant l'accouchement, bien plus que ce qu'il fait d'ordinaire. Elle était seule, elle a toujours été seule et Camille a décidé de la prendre sous son aile. C'est tout donc naturellement qu'ils se sont rapprochés et que le fils de Maddie, Noah, est devenu l'être qu'apprécie le plus le jeune sage-femme. Il faut savoir par ailleurs que Noah est malade depuis sa naissance, il a maladie pulmonaire. C'est pourquoi Camille a toujours ressenti le besoin de le surprotéger, il se sent réellement comme son mentor, voir son père. Mais, elle a finit par partir du jour au lendemain, sous lui donner explications, sans lui donner de nouvelles. Je n'ai pas déterminée la durée et la cause de ce départ, faites-vous plaisir. Le seul point important, c'est la raison de son retour : Maddie a appris que Camille venait de gagner à la loterie, et elle est retournée auprès de lui afin de lui demander de l'argent pour soigner son enfant. Elle sait très qu'il ne pourra pas lui refuser cette demande.

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❖ CAMILLE HOPKINS (max irons). La rencontre.
Cinq ans, cela faisait cinq ans que je travaillais en tant que sage-femme au sein de l’hôpital de la ville. Et jamais, oh non jamais, je n’avais vécu une pareille histoire. Jamais. Je me sentais si con là, assis au bord de ce lit à surveiller le sommeil de cette jeune femme. Quel âge avait-elle ? Vingt-deux ans, vingt-ans, si ce n’est moins ? J’avais tout de suite su que je devais m’assurer que tout irait bien pour elle. Une folle et incompréhensible nécessité. C’était la première fois que je ressentais autant le besoin de m’impliquer auprès d’une mère. Et pourtant, nous le savions que nous ne devions pas nous investir personnellement auprès de ces femmes,  auprès de ces enfants qu’elles mettaient au monde avec nous. Puisque nous savions pertinemment que la chute était longue, que l’atterrissage était brutal, que les adieux nous arrachaient toujours un morceau d’cœur. Mais qu’importe. Je suivais mes envies. Mes doigts caressaient les siens. J’étais de garde, et je préférais la passer ici plutôt que dans notre salle de repos – pourtant grandement chaleureuse, être le seul homme au sein d’une équipe féminine offrait bien des avantages. Elle ouvrit les paupières, ancra son regard dans le mien et laissa un sourire lui échapper avant de finalement refermer les yeux. Merci. Merci beaucoup souffla-t-elle dans un murmure quasiment inaudible. J’haussais les épaules, trouvant mon comportement parfaitement justifié. C’était une femme seule, qui venait d’accoucher seule, pour un enfant qui venait de naître atteint maladie pulmonaire. Clairement, nous n’avions pas tous la même chance dès la naissance. Mais je ne doutais pas de l’amour que pouvait lui apporter ce petit bout de femme, puisqu’elle était terriblement forte. Et je ne doutais pas non plus de la force de cet enfant, il s’était battu pour rester vivant, il allait se battre toute sa vie pour lutter contre ces tissus qui polluaient son précieux souffle. Je serais toujours là, Maddie lui avouais-je, loin de me douter de l’ampleur qu’allait prendre notre relation, loin de me douter de cette terrible galère dans laquelle je m’étais engagé.

L'inattendue.
Surprise ! hurla Maddie, sourire aux lèvres, champagne à la main ! J’arquais un sourcil, sans bouger le reste de mon corps. Légèrement stupéfait et complètement dépourvu, je ne comptais pas me décaler pour laisser cette folle rentrer dans mon domicile. Elle avait pris la décision de s’exclure de ma vie, qu’elle ne pense pas pouvoir revenir avec un joli appareillage dentaire ! Quoi, t’es pas content ? marmonna-t-elle tout en me tendant la bouteille qu’elle avait dû soigneusement acheter cinq minutes auparavant. Camille ! Allo, réponds-moi, on dirait que tu vois un fantôme. Je rigolais, nerveusement. Un fantôme ? Mais c’était exactement ce qu’elle représentait pour moi ! Un fantôme de mon passé qui se permettait de surgir de nulle part, comme ça, me submergeant d’une terrible vague d’émotions. Mais tu es sérieuse là ? lui répondis-je tout en tentant de garder un semblant de calme. Oui, pourquoi ? J’ai eu envie de passer te voir. Tu me manques Camille, tu me manques réellement souffla-t-elle tout en esquissant une fine moue, de celle qui me faisait auparavant craquer – comme quoi, un joli appareillage dentaire était suffisant avec moi. Maddie, c’était ma plus belle amie ; celle qui savait tout sur moi, celle qui me faisait rire lorsque j’avais envie de pleurer, celle qui me faisait faire les magasins alors que je ne rêvais que de mon lit, celle qui me faisait embrasser des mecs juste pour gagner un pari. Maddie, c’était mon tout et mon rien en même temps. Elle me tirait vers le haut, comme m’enfonçait vers le bas. Une saloperie cette Maddie. Mais je l’ai aimé, je l’ai beaucoup aimé. Maddie, c’est également et surtout la plus belle patiente que j’ai eu à aider ; son fils, c’était comme le mien. Noah, c’était mon petit mec, ce gamin que je protégerais quoi qu’il fasse, ce gamin que j’accompagnerais et que je porterais à l’autre bout du monde s’il me le demandait. Puis elle a fini par partir, comme ça, sans explications, sans raisons, me laissant démuni. Cette folie qui animait mon quotidien et cet amour qui comblait ma solitude avait disparu. Ce courageux enfant que j’admirais avait disparu. Elle m’avait empêché de pouvoir garder un lien avec lui. Elle m’avait tout pris, embarquant avec elle cette ribambelle de souvenirs que nous avions en commun. T’es mignonne ... lâchais-je alors après m’être laissé submergé par l’émotion. Elle s’approcha de nouveau de moi, déposant le bout de ses doigts sur mon torse. Allez quoi ... Souris-moi ! J’obéissais. Alors que putain, je m’étais imaginé plus d’une fois son retour, et je m’étais à chaque fois juré que j’allais lui foutre une grosse claque pour ce qu’elle m’avait fait vivre. Au lieu de ça, j’étais son pantin, son éternel serviteur. Puis j’ai appris la bonne nouvelle, je voulais que nous fêtions ça ensemble ! Salope. Pute. Connasse. Morue. Ordure. Je venais de tomber de haut – et j’étais pourtant déjà si bas dans cette relation. Sans dire un mot, je la repoussais et fermais délicatement la porte sur son nez. J’ai tourné le verrou et je me suis étalé sur mon lit et je me suis mis à chanter, afin de chasser sa voix hantant ma tête me suppliant de l’écouter.

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